Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

littérature jeunesse - Page 3

  • Bleu jardin de Clémence Sabbagh et Teresa Arroyo Corcobado

    Bleu jardin

    de

    Clémence Sabbagh et Teresa Arroyo Corcobado

    bleu jardin, clémence sabbagh, teresa arroyo corcobado, album, album jeunesse, littérature jeunesse, histoire du soir, jardin, mésange, bleu, le diplodocus

    "Elle vole, elle vole la mésange,

    la mésange au chapeau bleu.

    Elle s'est posée sur une branche.

    Elle s'est posée sur une fleur bleue. "

     

    Un jardin.

    Repli secret de mésanges bleues qui, au fil des saisons, évoluent. On les voit ainsi zinzinuler, créer leur nid, couver leurs petits et s'envoler vers d'autres horizons. Tranche de vie volatile que cet album cartonné s'attache à nous dépeindre.

    Un album cartonné qui s'inscrit dans la trilogie aux couleurs du jardin editée par le diplodocus et qui nous fait découvrir la nature dans toutes ses teintes renouvelées.

    Un album cartonné qui oscille entre fiction, documentaire et jeu.

    En effet, au gré des pages, l'histoire se pare de pédagogie et d'interaction. Le lecteur aide ainsi les mésanges à édifier leurs refuges ou à chercher la nourriture pour leur couvée. Il peut aussi s'amuser à imiter leurs cris.

    bleu jardin,clémence sabbagh,teresa arroyo corcobado,album,album jeunesse,littérature jeunesse,histoire du soir,jardin,mésange,bleu,le diplodocus


    Une fois encore, j'ai été séduite par la musicalité du style de Clémence Sabbagh. Déjà dans Bonjour le monde, je trouvais que son texte coulait et se prêtait à merveille à une lecture à voix haute. Et là, encore une fois, j'ai eu immédiatement envie de faire sonner les mots.

    J'ai été sensible aussi aux illustrations de Teresa Arroyo Corcobado. Le détail des plumes bleues. Le mouvement des ailes. Les aplats de couleurs. Bouquets de fleurs et d'arbres qui peuplent le jardin.

    Bref, vous l'aurez compris : un très joli livre pour les plus petits que je ne peux que vous conseiller. Et j'aime beaucoup l'idée de cette guirlande à croquer pour les mésanges dont le mode d'emploi nous est donné à la fin. 

    Le Diplodocus, 2021

  • Avant de dormir

    Avant de dormir 

    de

    Giorgio Volpe & Paolo Proietti

    20210303_081434.jpg

     

    C'est l'automne.

    La forêt s'est parée de ses plus belles couleurs.

    Dans ce bal des nuances,  Volpetto, le renard et Lino, le loir se cachent et dansent.

    Joie de ces derniers instants partagés avant l'hiver de la séparation.

    Derrière les rires, se dissimulent déjà les interrogations et les suppositions.

    " Dis, Lino, cette année, tu dormiras un peu moins, pas vrai ? »

    Volpetto redoute la solitude des mois enneigés et espère que le soleil et la chaleur demeurent.

    Juste un peu.

    Juste un peu plus.

    Et si ?

    Voilà un album tout en douceur autour de l'amitié. Celle qui pare nos existences de sens.

    Page après page, se déploie ainsi devant nous la complicité entre ces deux amis. Une complicité de tous les instants que seule la nature peut séparer l'espace de quelques mois.

    " L'important, c'est d'être avec toi. »

    IMG_20210310_120021_125.jpg


    Voilà un album tout en poésie qui aborde pour les enfants le thème de l'hibernation et de ces mois où tout sommeille.

    Pour accompagner cette histoire, il y a les si belles illustrations de Paolo Proietti. Des illustrations tout en finesse qui traduisent à merveille l'atmosphère et les moindres émotions de deux comparses.

    Bref, vous l'aurez compris : une œuvre tout en délicatesse que je ne peux que vous conseiller. 

    Passepartout Editions, 2020, 32 pages

     

  • Papa-Longues-Jambes de Jean Webster

    Papa-longues-jambes

    de

    Jean Webster

    IMG_20210228_090113_796.jpg

     

    "Le premier mercredi du mois était un jour parfaitement abominable qu'on attendait dans l'horreur, qu'on supportait avec courage et qu'on se hâtait d'oublier. Ce jour-là, les parquets devaient être impeccables, les chaises sans un grain de poussière, les lits sans un pli. "

     

    Jerusha Abbott, une jeune fille de 17 ans qui préfère répondre au prénom de Judy, n'a jamais connu d'autre horizon que son orphelinat.

    Mais tout change quand un mystérieux bienfaiteur se propose de lui payer ses frais d'université, à condition qu'elle lui adresse une fois par mois une lettre. Sorte de compte-rendu de sa vie et de ses études.

    Ainsi débute une correspondance à sens unique, reflet de tout ce qui habite Judy et de tout ce qui l'anime. Car elle a décidé de faire de ce philanthrope dont elle n'a vu que l'ombre son confident. Son "Papa longues jambes" auquel elle ne dissimule ni ses enthousiasmes ni ses désarrois.
    En entamant cette œuvre, j'avais une crainte : que la structure épistolaire à sens unique de la narration reste trop centrée sur son autrice et ne permette pas de saisir les motivations ou les sentiments des autres personnages. Or, très vite, mes réticences se sont dissipées et je me suis laissé entraîner par la plume alerte et tendre de Judy. Par sa manière aussi de retranscrire souvent avec une certaine innocence les comportements des autres. Ce qui permet au lecteur de se sentir quelque peu omniscient et d'anticiper avant elle certaines actions.

    Un des autres écueils du roman épistolaire à sens unique, comme du roman sous forme de journal intime, réside souvent dans un côté répétitif de la forme qui peut lasser à terme. Encore une fois, ici, il n'en est rien. Les missives se font tantôt classiques, tantôt dissertations. Elles abritent souvent des dessins. Et toujours, les pages se tournent pour continuer à entendre la voix de Judy.

    Il se dégage un charme suranné de cet ouvrage publié en 1912. Un charme suranné dû aux descriptions des usages de l'époque. Dû également à Judy qui découvre la vie en dehors de l'horizon de son orphelinat et qui réagit à tout ce qui l'entoure avec un émerveillement touchant.

    Papa longues jambes constitue un joli roman d'apprentissage, dans le domaine universitaire mais aussi dans le domaine de l'existence.

    De plus, il propose le portrait d'une héroïne aux allures de modèle pour toutes celles qui souhaitaient entreprendre des études au début du 20ème siècle. Une héroïne qui veut garder son indépendance et savoir s'assumer financièrement. Une héroïne qui entend réaliser ses rêves avant tout. Et c'est peut être dans ce sens que la fin ne m'a pas complètement satisfaite.

    Je serai donc curieuse de découvrir l'évolution de Judy dans Mon ennemi chéri, la suite.

    Bref, vous l'aurez compris : une jolie lecture. Et un grand merci à Amandine d'avoir suggéré ce titre pour notre émission des bibliomaniacs. 

    Gallimard Jeunesse, traduit de l'anglais par Michelle Esclapez, 2007, 212 pages